In feierlichem Rahmen verlieh der französische Botschafter
François Delattre gestern in der französischen Botschaft in Berlin die Insignien eines ‚Kommandeurs des Arts et des Lettres‘ an Peter Dinges, den Vorstand der FFA

Im Rahmen der 75. Berlinale fand gestern Abend die feierliche Verleihung des „Ordens der Künste und Literatur“ (Ordre des Arts et des Lettres) in der französischen Botschaft in Berlin statt. Dieses Jahr wurde der Vorstand der FFA, Peter Dinges, ausgezeichnet. Der „Ordre des Arts et des Lettres (Orden für Kunst und Literatur)“ ist ein französischer Orden, der seit 1957 vom französischen Kulturministerium vergeben wird. Der Orden wird an „Personen, die sich durch ihr Schaffen im künstlerischen oder literarischen Bereich oder durch ihren Beitrag zur Ausstrahlung der Künste und der Literatur in Frankreich und in der Welt ausgezeichnet haben“ verliehen.
„Sein Wirken und sein Engagement haben dazu beigetragen, zwischen unseren beiden Ländern einen Dialog auf höchstem Niveau auf den Weg zu bringen“, würdigte François Delattre in seiner Rede die Arbeit Peter Dinges‘: „Sie streben ein wahres Europa der audiovisuellen Medien an, das die kulturelle Vielfalt mit Leben erfüllt und die Annäherung zwischen den europäischen Bürgerinnen und Bürgern fördert.“

Bei dem anschließenden Empfang, zu dem François Delattre im Rahmen der 75. Berlinale eingeladen hatte, feierten die Leiterin der Internationalen Filmfestspiele Berlin Tricia Tuttle, Claudia Roth (Staatsministerin für Kultur und Medien), Thomas Michelon (Botschaftsrat Institut français Deutschland), Lissandra Haulica (Film und Medien attachée, Französische Botschaft), Christian Bräuner (Geschäftsführer, Yorck Kino), Daniela Elstner (Directrice, Vice president Unifrance), Astrid Böhmisch (Direktorin, Leipziger Buchmesse) sowie die Schauspieler*innen Anne Ratte-Polle , Franziska Weisz, Nina Hoss, Dennenesch Zoude, Clemens Schick, Pierre Kivit, Susanne Wuest, Philipp Hochmair, Guido Broscheit, Inka Friedrich, Samuel Finzi, Timo Jakobs, Anna Stieblich, Max Bretschneider, Michael Kranz, Milena Straube, Maria Wördemann, Vincent Macaigne, Mehdi Nebbou und Léonor Serraille und viele andere.

Auf der 75. Berlinale wird auch in diesem Jahr ein vielfältiges Spektrum von französischen Filmen präsentiert. Insgesamt 34 Produktionen aus Frankreich oder mit französischer Koproduktion sind vertreten, darunter fünf Beiträge im offiziellen Wettbewerb: LA TOUR DE GLACE (The Ice Tower) von Lucile Hadžihalilović und ARI von Léonor Serraille, sowie drei minoritäre Koproduktionen:  LA CACHE (The Safe House) von Lionel Baier, REFLET DANS UN DIAMANT MORT (Reflection in a Dead Diamond) von Hélène Cattet und Bruno Forzani und TIMESTAMP (Strichka chasu) von Kateryna Gornostai.

Die Sektion Panorama, bekannt für ihre künstlerisch und gesellschaftlich relevanten Filme, zeigt drei französische Werke: L’INCROYABLE FEMME DES NEIGES (The Incredible Snow Woman) von Sébastien Betbeder, LES CIGALES (Zikaden) von Ina Weisse, eine Koproduktion mit Deutschland und CONFIDENTE (Confidante) von Çağla Zencirci und Guillaume Giovanetti.

Darüber hinaus ehrt die Berlinale den 80. Jahrestag des Endes vom Zweiten Weltkrieg mit einer Sondervorführung von Claude Lanzmanns SHOAH. Anlässlich des 40. Jahrestags der französischen Erstveröffentlichung des Films und des 100. Geburtstags des Regisseurs wird zudem die Weltpremiere von JE N’AVAIS QUE LE NEANT – „SHOAH“ VON LANZMANN von Guillaume Ribot gezeigt – ein Dokumentarfilm, der unveröffentlichtes Material aus SHOAH beleuchtet.

Weitere Filme sind in den Sektionen Berlinale Special, Berlinale Shorts, Forum, Forum Expanded, Forum Expanded Exhibition, Perspektive, Generation Kplus, Generation 14plus und Berlinale Classics zu entdecken. Mehrere französische Persönlichkeiten sind ebenfalls Teil der Jury, wie der französisch-marokkanische Filmemacher Nabil Ayouch, Mitglied der internationalen Jury, oder die französische Schauspielerin und Filmemacherin Aïssa Maïga, Jurymitglied der Sektion Perspectives.

Mot d’accueil à l’occasion de la soirée française de la Berlinale

 

Sehr geehrte Damen und Herren Abgeordnete,

Excellences,

Monsieur le Président de la Filmförderungsanstalt (FFA), cher Peter DINGES, [récipiendaire, président FFA]

Monsieur le Président Directeur général de BNP Paribas Deutschland, cher Lutz DIEDERICHS,

Monsieur le Président d’Unifrance, cher Gilles PELISSON,

Madame la Directrice générale d’Unifrance, chère Daniela ELSTNER,

Monsieur le Directeur général délégué du CNC, cher Olivier HENRARD,

Monsieur le Président d’ARTE, cher Bruno PATINO,

Madame la Vice-Présidente d’ARTE, chère Heike HEMPEL,

Chère Nina HOSS, [actrice] et cher Vincent MACAIGNE, [acteur] Chères équipes de films,

Mesdames et Messieurs, chers cinéphiles,

Chers amis, et la Ministre Claudia ROTH ainsi que le Sénateur Joe CHIALO et Mme Tricia TUTTLE, qui nous rejoindront un peu plus tard,

C’est une immense joie et un grand honneur pour Thomas MICHELON, Lissandra HAULICA, pour toute l’équipe et pour moi de vous accueillir ce soir à l’Ambassade de France pour cette soirée française à l’occasion de la 75ème Berlinale. Soyez toutes et tous chaleureusement les bienvenues !

Nous célébrons ce soir le cinéma et sa capacité à rassembler, en Allemagne, en France et dans le monde. Une capacité qui est d’autant plus importante aujourd’hui, en ces temps mouvementés et troublés. Nous avons donc besoin du cinéma et l’exceptionnelle fréquentation des salles françaises nous le montre : avec plus de 181 millions d’entrées en 2024, la France est le seul pays au monde à avoir connu une hausse des ventes de billets par rapport à 2023. L’exception française est double dans la mesure où ce sont surtout des films français qui ont attiré le public. Ces films parlent également au public allemand puisque l’Allemagne a été, en 2024, le premier pays d’exportation pour le cinéma français. Pour en citer un exemple, le film « En fanfare », qui a ouvert la Französische Filmwoche en novembre dernier, a su émouvoir le public des deux côtés du Rhin.

On ne le répétera jamais assez : l’amitié franco-allemande est d’abord et avant tout avant tout une affaire de cœur – eine Herzensangelegenheit , fondée sur des émotions et les relations humaines. Chacune et chacun d’entre vous en est la preuve vivante, le cinéma étant un vecteur privilégié de ces émotions.

Nous allons à nouveau découvrir ces émotions lors de cette 75ème Berlinale, qui nous offre un programme riche et dynamique, selon sa tradition, pour les jours à venir.

A ce titre, je me réjouis de la présence, plus tard dans la soirée, de la nouvelle directrice artistique du festival, Tricia TUTTLE, qui apporte un nouveau souffle à la Berlinale : une vision encore davantage internationale et inclusive, créant un espace d’expression pour chacun.

Cette année encore, la belle amitié franco-allemande se reflète dans le programme de la Berlinale, à l’image de La Tour de Glace, de la metteuse en scène Lucile HADZIHALILOVIC, où Marion COTILLARD joue aux côtés d’August DIEHL, et Les Cigales, de la réalisatrice Ina WEISSE, qui réunit les acteurs Nina HOSS et Vincent MACAIGNE (dont je me réjouis de la présence ce soir).

Un autre bel exemple de la coopération franco-allemande cette année est l’introduction d’un nouveau prix à la Berlinale, le Gen Z Audience Award, soutenu par l’Office franco-allemand pour la jeunesse. En effet, c’est un jury étudiant franco-allemand qui le décernera lors du marché de la co-production.

La sélection de la 75ème Berlinale fait également une part belle au cinéma français. Plus d’une trentaine de films sont produits ou coproduits par la France et cinq d’entre eux concourent en compétition officielle. Un grand merci aux producteurs, aux réalisateurs et aux équipes des films pour votre travail et votre engagement afin de toujours nous émerveiller avec de nouveaux récits.

Pour accompagner cette présence française, le Bureau du cinéma de l’Institut français d’Allemagne, sous la direction de Lissandra HAULICA, prendra part au European Film Market au Gropius Bau, aux côtés de nos deux partenaires chers et précieux, Unifrance et le CNC le Centre National du Cinéma et de l’image animée. N’hésitez pas à vous rendre au Gropius Bau afin de rencontrer et d’échanger avec cette belle équipe France.

A ce titre, je voudrais remercier chaleureusement Gilles PELISSON, Daniela ELSTNER et Olivier HENRARD pour la formidable coopération avec l’Ambassade. Nous saluons également la nomination de Gaëtan BRUEL comme nouveau Président du CNC et qui prend par ailleurs ses fonctions aujourd’hui même.

Je voudrais enfin souligner l’engagement mémoriel de la Berlinale, en cette année particulière marquant le 80ème anniversaire de la libération du camp de concentration Auschwitz-Birkenau. Le film Shoah, de Claude LANZMANN, dont nous célébrons cette année le centenaire, sera à nouveau projeté sur grand écran, 40 ans après sa sortie. Le film Shoah, inscrit au registre de la « Mémoire du monde » de l’Unesco, sera accompagné d’un documentaire qui retrace sa création, avec pour titre « Je navais que le néant „Shoah“ par Lanzmann ». Je salue son réalisateur, Guillaume RIBOT, pour son geste important et son courage de prendre à bras le corps nos archives et notre histoire.

Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs [Belgique, Chypre, Congo, Guinée, Maroc], un très grand merci à vous également pour votre présence ce soir et pour votre engagement en faveur du cinéma francophone et de son rayonnement dans le monde.

  • Je voudrais enfin remercier chaleureusement nos partenaires et nos mécènes, fort bien représentés ce soir, pour leur formidable engagement : le Förderverein de l’Institut français d’Allemagne, le CNC, la Région Nouvelle Aquitaine, la BNP et la maison de champagne Pommery.

* * *

Remise d’insignes de Commandeur des Arts et des Lettres à Monsieur Peter DINGES

Chers amis, alors que nous sommes réunis ce soir à la fois par l’amour du cinéma et l’engagement franco-allemand, je suis particulièrement heureux d’honorer au nom de la France une personnalité essentielle dans le domaine du cinéma, Monsieur Peter DINGES. Son travail et son engagement ont contribué à façonner un dialogue d’une qualité exceptionnelle entre nos deux pays. C’est cela que nous mettons aujourd’hui à l’honneur, en vous élevant, cher Peter, au rang de Commandeur dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

C’est d’abord une carrière exceptionnelle au sein de l’industrie cinématographique que nous souhaitons saluer ce soir. Depuis 2004, à la tête de la Filmförderungsanstalt (FFA), l’agence nationale allemande de soutien au cinéma, vous accompagnez les films de la production à la distribution, vous valorisez le patrimoine filmique et encouragez les collaborations transnationales.

Depuis plusieurs mois, vous vous engagez dans la refonte du système de financement du cinéma allemand, un « changement de paradigme » que vous appelez de vos vœux, et qui progresse. Pendant ces vingt années passées à la tête de la FFA, dans un contexte turbulent, parfois difficile, vous avez réussi à incarner la stabilité, la confiance et l’endurance.

Votre engagement est au service du cinéma allemand, bien évidemment, mais aussi au service du cinéma européen, dans la volonté de construire une véritable Europe de l’audiovisuel, qui fasse vivre la diversité culturelle et favorise le rapprochement entre les citoyens européens. C’est aux côtés de Christophe TARDIEU, alors directeur général délégué du CNC, que vous avez structuré en 2014 l’EFAD, l’association des agences nationales du film en Europe, institution que vous avez présidée brillamment pendant deux mandats successifs et où vous siégez désormais en qualité de membre du Conseil d’administration.

Je salue et remercie les autres représentants des institutions cinématographiques européennes présents parmi nous ce soir, pour leur travail de collaboration à l’échelle de l’Europe.

Cher Peter, au sein de l’Europe, la relation franco­allemande est précieuse à vos yeux. Parfait francophone, francophile invétéré, vous êtes né à Sarrebruck dans une famille francophile. Vous avez appris le français dès le plus jeune âge et étudié à l’école française, avant de fonder, quelques années plus tard, une famille franco-allemande. Je salue chaleureusement votre femme, Cristina, et votre fille, Mara, présentes ce soir, ainsi que tous les proches qui vous ont accompagné.

Pour vous, la famille franco-allemande est également une famille de cinéma, que vous avez œuvré à développer tout au long de votre carrière. Pour n’en citer que quelques exemples : le « Mini-traité » de coproduction franco-allemand, l’Atelier Ludwigsburg-Paris, votre rôle dans l’organisation des Rendez­vous du cinéma franco-allemand ou de la fondation de l’Académie franco-allemande du cinéma.

Ces programmes d’échange et de coopération, ces rencontres et ces institutions sont autant d’initiatives ambitieuses et innovantes qui sont au fondement de la coopération cinématographique entre la France et l’Allemagne.

C’est aussi le futur de cette coopération auquel vous travaillez, comme le montre votre engagement sans faille auprès des élèves de l’Atelier Ludwigsburg-Paris. Dans ce programme de formation consacré à la production et à la distribution européennes, vous êtes un véritable mentor. Quelle gratitude avons-nous senti dans les témoignages de vos anciens étudiants, qui se souviennent encore des deux journées entières que vous leur consacriez chaque année, véritable point d’orgue de leur formation.

Vos jeunes collaborateurs ne sont pas les seuls à se souvenir de votre ouverture et de votre générosité. Des deux côtés du Rhin, vos collègues et tous ceux qui ont eu la chance de vous croiser dans leur parcours, font de vous un portrait des plus élogieux. Car c’est cela aussi qui fait de vous non seulement un collaborateur mais également une personne exceptionnelle : vos grandes qualités humaines, votre gentillesse et votre sensibilité.

Mille anecdotes sont venues raconter cela. Pour n’en citer qu’une, vous avez par exemple soutenu Fabian GASMIA, alors jeune producteur qui n’avait pas obtenu d’agrément pour son court-métrage, et qui a pu, grâce à vous, poursuivre une carrière brillante dans le cinéma.

Vous portez également une attention permanente à vos collègues et tous chérissent votre sens de l’autre et votre délicatesse. En novembre dernier encore, vous sautiez dans un avion pour assister à la cérémonie en la mémoire de votre grande amie, Margaret MENEGOZ, directrice des Films du Losange depuis les années 1970 et figure incontournable de la diffusion du cinéma allemand en France. Vous formiez, avec Margaret, un véritable couple franco-allemand. Votre discours, prononcé dans un français impeccable, reste un moment fort de cette cérémonie.

Cher Peter, pour votre carrière exceptionnelle au service du cinéma, de l’amitié francoallemande et de l’Europe, vous avez déjà été nommé en 2008 au rang de Chevalier, puis élevé en 2014, à celui d’Officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres. C’est pour moi un plaisir tout particulier de vous élever aujourdhui, au plus haut rang de cette distinction honorifique :

  • « Peter DINGES, au nom de la ministre de la Culture, j’ai l’honneur de vous remettre les insignes de Commandeur des Arts et des Lettres. »

* * *


Discours de Monsieur Peter DINGES

 

Excellence ! Mesdames et Messieurs !

C’est un immense honneur pour moi de recevoir aujourd’hui le plus haut grade dans l’ordre des Arts et des Lettres, le Commandeur. C’est une grande joie de le recevoir ici à Berlin pendant ce festival qui chérit le cinéma français, allemand et européen.

Monsieur l’ambassadeur, je vous remercie pour vos mots si bien choisis. Votre discours me touche beaucoup.

Ça fait effectivement plus de 20 ans que je travaille sans relâche à la construction de ce pont entre la France et l’Allemagne.

L’amitié franco-allemande est pour moi une affaire de cœur.

Une affaire de cœur !

J’aime la France, ses habitants, ses paysages, sa culture formidable et, bien sûr, la façon dont elle célèbre le septième art, le cinéma.

Je n’oublierai jamais une conversation que j’ai eue il y a de nombreuses années et au cours de laquelle les relations franco-allemandes étaient décrites comme une sorte de mariage de raison. « Le couple franco-allemand », stabilisateur de l’Europe par obligation et parce qu’il ne saurait en être autrement. La passion, c’est autre chose !

J’ai grandi en Sarre, entre les traces encore visibles de trois conflits dévastateurs et je sais combien nous avons besoin de cette raison, par rationalisme et parce qu’une telle chose ne doit plus jamais se reproduire.

Pour autant, ce n’est pas cela qui me motive. Non, à vrai dire, je n’ai jamais su être rationnel lorsqu’il s’agit de la France. Ce qui me porte alors, c’est l’amour, la passion, l’admiration pour ce grand pays.

Et ce qui est formidable, c’est qu’après tant d’années passées ensemble, je sais que beaucoup d’entre vous ici pensent la même chose.

Voilà pourquoi je me réjouis tellement de recevoir cette magnifique distinction. Cela me motive et m’encourage à poursuivre mon chemin.

Mais les ponts, ça ne se construit pas seul. Ils sont toujours le résultat d’un travail collectif, porté par la volonté commune d’établir des liens, de surmonter ce qui sépare, de dessiner des chemins nouveaux.

C’est à vous, mes compagnons de route, mes soutiens et mentors, que je dois mes plus sincères remerciements, vous qui êtes devenus mes amis, ma famille tout au long de ce travail commun pour relier les deux rives du Rhin.

Certains de ces compagnons nous ont quittés. Que n’aurais­je donné ce soir pour croiser le regard de MARGARET MÉNÉNOZ, pour la remercier. Cette grande dame du cinéma français, celle qui a été à la fois une amie et un mentor, me manque terriblement. Je pense aussi à mon ami PETER SEHR qui a mis en place l’Atelier Ludwigsburg-Paris, assurant ainsi à notre famille franco-allemande la relève. Sans vous, je ne serais pas là où je suis ce soir !

Les six directeurs successifs du CNC avec lesquels j’ai travaillé ont eux-aussi été des compagnons de route et des amis.

C’est avec DAVID KESSLER, l’auteur du « Mini-Traité », que tout a commencé en 2004. Il y a 21 ans exactement, David m’accueillait avec générosité et chaleur dans le monde des aides au cinéma européen et me montrait le bon chemin, en toute amitié naturellement.

Je n’oublie pas non plus ce moment mémorable lorsque, il y a 17 ans, ma très vénérable collègue et amie VÉRONIQUE CAYLA, alors directrice générale du CNC, venait de Paris pour me remettre personnellement, ici, à Berlin, les insignes de chevalier dans l’ordre des arts et des lettres, un geste que je n’oublierai jamais.

Les liens qui m‘unissent à CHRISTOPHE TARDIEU sont nombreux. Je suis aujourd’hui encore très fier du contrat de jumelage entre la FFA et le CNC que nous avons signé à Cannes en mai 2018. C’est à lui aussi que je dois d’avoir découvert le monde du rugby, ce volet si important de la culture française et dont, je l’avoue, je ne maîtrise toujours pas les règles du jeu.

Je remercie de tout cœur mon homologue actuel, OLIVIER HENRARD, pour notre collaboration étroite, confiante et fructueuse, une collaboration qui a permis d’élever la coopération cinématographique entre la France et l’Allemagne à un niveau jusque-là inconnu. Et nous sommes loin d’en avoir fini. Cher Olivier, il reste encore beaucoup à faire. Parmi tes nombreuses qualités, je citerais ta manière très subtile de résister à mes tentatives de te convertir à l’art culinaire allemand. La prochaine fois que tu viens à Berlin, tu auras droit à un Eisbein, c’est promis !

Je vois aussi FABIAN GASMIA, un ancien de l’Atelier, aujourd’hui président de l’Académie franco-allemande du cinéma ! Cher Fabian, merci infiniment d’être depuis si longtemps un partenaire fidèle au service de la construction des ponts qui relient la France et l’Allemagne. Merci pour l’inébranlable détermination avec laquelle tu œuvres en faveur de notre objectif commun. L’avenir t’appartient mon cher Fabian, à toi ainsi qu’aux autres diplômés de l’Atelier !

Et bien évidemment, je ne serais pas porteur de ce ruban aujourd’hui sans la fonction qui a rendu tout cela possible, sans mes collègues de la FFA qui m’accompagnent et me soutiennent depuis tant d’années. Ils sont nombreux à être ici aujourd’hui et je m’en réjouis particulièrement !

Je remercie l’ensemble des instances, le conseil d’administration et notamment le président de la FFA, BERND NEUMANN, ancien ministre délégué, et son prédécesseur EBERHARD JUNKERSDORF. Merci à vous deux pour le soutien que vous m’avez apporté tout au long de ce chemin !

Merci également à ma famille. Ma sœur est venue de France aujourd’hui. En qualité de « maire adjointe » de la ville de Nice, elle œuvre à la construction du même pont que moi, mais depuis la rive opposée. Chère CHRISTIANE, tout cela ne saurait être pure coïncidence et je sais qu’en ce moment, nous pensons tous les deux à nos parents.

Je remercie particulièrement ma femme CRISTINA qui me montre chaque jour que « le couple franco-allemand » est véritablement fait d’amour et de passion. Chère Cristina, merci pour ton inspiration et pour ton amour.

Notre fille MARA est, elle aussi, présente ce soir, elle qui grandit dans nos deux cultures et qui me rappelle chaque jour combien les relations franco-allemandes sont une affaire de cœur.

Mes chers amis, avant de finir, j’ai une demande à vous faire, celle d’une promesse !

Depuis trois ans, une tempête glaciale nous vient de l’Est et un ouragan traverse l’Atlantique, en provenance de l’Ouest. Des mouvements d’extrême-droite ébranlent les fondements de notre Europe, en Allemagne comme en France. Le pont auquel nous avons œuvré ensemble avec tant de dévouement est soumis à de fortes pressions et menace de se fissurer.

Promettons-nous les uns les autres de défendre ce pont. Soyons solidaires et protégeons ce qui nous unit, afin que les générations futures, à l’image de ma fille ici présente, puissent continuer de l’emprunter en toute sécurité.

Nos valeurs d’amitié, de liberté et de tolérance sont suffisamment fortes pour résister à toutes ces tempêtes.

Vive l’Europe ! Vive l’amitié franco-allemande !

Encore un grand merci et un grand bravo à toutes et à tous!

Dear guests, I now warmly invite you to enjoy this wonderful evening. The buffet is open!

Grußwort des französischen Botschafters François Delattre anlässlich der Soirée française du cinéma im Rahmen der Berlinale am 17. Februar 2025

*** Es gilt das gesprochene Wort. ***

Sehr geehrte Damen und Herren,

es ist mir ebenso wie Thomas MICHELON, Lisandra HAULICA und dem gesamten beteiligten Team eine große Freude und Ehre, Sie heute zu diesem französischen Abend anlässlich der 75. Berlinale in der Französischen Botschaft begrüßen zu dürfen. Seien Sie alle ganz herzlich willkommen!

Heute Abend feiern wir das Kino und seine Fähigkeit, Menschen zusammenzubringen, in Deutschland, Frankreich und überall auf der Welt. Eine Fähigkeit, die heute in diesen bewegten und unruhigen Zeiten umso wichtiger ist. Wir brauchen das Kino, das beweisen die außergewöhnlichen Besucherzahlen der französischen Lichtspielhäuser: Mit mehr als 181 Millionen Besucherinnen und Besuchern war Frankreich 2024 das einzige Land, das gegenüber 2023 einen Anstieg der Ticketverkäufe verzeichnete. Frankreich bildet in zweifacher Hinsicht eine Ausnahme, denn es waren vor allem französische Filme, die das Publikum in die Kinos lockten. Dass diese Filme auch das deutsche Publikum ansprechen, zeigt sich daran, dass Deutschland 2024 das wichtigste Exportland für den französischen Film war. So konnte etwa der Film „Die leisen und die großen Töne“, der im vergangenen November die Französische Filmwoche eröffnete, das Publikum auf beiden Seiten des Rheins gleichermaßen bewegen.

Man kann es nicht häufig genug sagen: Die deutsch­französische Freundschaft ist in allererster Linie eine Herzensangelegenheit, die auf Emotionen und zwischenmenschlichen Beziehungen beruht. Jede und jeder von Ihnen ist der lebendige Beweis, denn das Kino ist eine der bevorzugten Ausdrucksformen dieser Emotionen.

Diese 75. Berlinale, die uns, in alter Tradition, ein reichhaltiges und sehr lebendiges Programm bieten wird, ermöglicht es uns, diese Emotionen erneut zu spüren.

Vor diesem Hintergrund freue ich mich, dass später am Abend die neue künstlerische und organisatorische Leiterin des Festivals, Tricia TUTTLE, hier zu Gast sein wird, die mit einer noch internationaleren und inklusiveren Ausrichtung einen Raum des freien Ausdrucks für alle schaffen möchte und so frischen Wind in die Berlinale bringt.

Auch in diesem Jahr spiegelt sich die Schönheit der deutsch-französischen Freundschaft im Berlinale-Programm wider, beispielsweise in La Tour de Glace von Regisseurin Lucile HADZIHALILOVIC mit Marion COTILLARD und August DIEHL oder in Zikaden von Regisseurin Ina WEISSE, die die Schauspieler Nina HOSS und Vincent MACAIGNE, über deren heutige Anwesenheit ich mich sehr freue, gemeinsam vor die Kamera bringt.

Ein weiteres großartiges Beispiel der deutsch­französischen Zusammenarbeit ist in diesem Jahr die Einführung eines neuen Preises bei der Berlinale, des Gen Z Audience Award, der vom Deutsch-Französischen Jugendwerk gestiftet wird. Eine deutsch-französische Studierenden-Jury wird ihn im Rahmen des Berlinale Co-Production Market verleihen.

Der französische Film ist im Programm der 75. Berlinale sehr stark vertreten. Mehr als 30 Filme wurden von Frankreich produziert oder koproduziert, darunter fünf, die im Wettbewerb laufen. Ein großes Dankeschön an alle Produzentinnen und Produzenten, Regisseurinnen und Regisseure sowie an alle Filmteams für Ihre Arbeit und Ihr Engagement. Mit immer neuen Geschichten bringen Sie uns stets wieder zum Staunen.

Begleitend zu dieser starken französischen Präsenz wird das Büro für Film und Medien des Institut français Deutschland, unter der Leitung von Lisandra HAULICA, an der Seite unserer beiden geschätzten und wertvollen Partner, Unifrance und das Centre National du Cinéma et de l’image animée (CNC), am European Film Market im Gropius Bau teilnehmen. Schauen Sie gerne einmal dort vorbei, um dieses tolle Team zu treffen und mit ihm ins Gespräch zu kommen.

In diesem Zusammenhang möchte ich Gilles PELISSON, Daniela ELSTNER und Olivier HENRARD für die hervorragende Zusammenarbeit mit der Botschaft meinen herzlichen Dank aussprechen. Wir freuen uns außerdem sehr, dass Gaëtan BRUEL zum neuen Präsidenten des CNC ernannt wurde und heute sein Amt antritt.

Schließlich möchte ich in diesem besonderen Jahr, 80 Jahre nach der Befreiung des Konzentrationslagers Auschwitz­Birkenau, auch das Engagement der Berlinale für die Erinnerungsarbeit hervorheben. Der Film Shoah von Claude Lanzmann, der dieses Jahr seinen 100. Geburtstag gefeiert hätte, wird 40 Jahre nach seinem Erscheinen erneut auf der großen Leinwand präsentiert. Neben diesem Film, der zum „Weltdokumentenerbe“ der UNESCO gehört, wird eine Dokumentation mit dem Titel Je n’avais que le néant – „Shoah“ par Lanzmann gezeigt, die seinen Entstehungsprozess nachzeichnet und deren Regisseur Guillaume RIBOT ich für seinen wichtigen Beitrag und für seinen Mut, tief in unsere Archive und unsere Geschichte hinabzusteigen, ausdrücklich würdigen möchte.

Exzellenzen, meine Damen und Herren Botschafterinnen und Botschafter [aus Belgien, Zypern, der Republik Kongo, Guinea und Marokko], auch an Sie ein großes Dankeschön für Ihre Anwesenheit heute Abend und Ihr Engagement für den frankophonen Film und seine weltweite Strahlkraft.

Abschließend möchte ich ganz herzlich unseren Partnern und Förderern, die heute Abend so zahlreich hier vertreten sind, für ihr großartiges Engagement danken: dem Förderverein des Institut français Deutschland, dem CNC, der Region Nouvelle­Aquitaine, der BNP und dem Champagnerhaus Pommery.

* * *

Verleihung der Insignien eines Kommandeurs im Orden für Kunst und Literatur an Herrn Peter DINGES

Liebe Freunde,

uns hat heute Abend die Liebe zum Film und das deutsch­französische Engagement zusammengeführt, und deshalb freue ich mich besonders, im Namen Frankreichs eine bedeutende Persönlichkeit des Kinos ehren zu dürfen: Herrn Peter DINGES. Sein Wirken und sein Engagement haben dazu beigetragen, zwischen unseren beiden Ländern einen Dialog auf höchstem Niveau auf den Weg zu bringen. Und dies wollen wir heute würdigen, indem wir Sie, lieber Peter, in den Rang eines Kommandeurs im Orden für Kunst und Literatur erheben.

Zunächst einmal möchten wir heute Abend ihre außergewöhnliche Laufbahn in der Filmbranche hervorheben. Seit 2004 begleiten Sie als Vorstand der Filmförderungsanstalt (FFA) Filme von der Produktion bis hin zu ihrem Vertrieb. Sie bringen das audiovisuelle Kulturgut zur Geltung und fördern länderübergreifende Kooperationen.

Seit mehreren Monaten arbeiten Sie an der Neugestaltung der Bundesfilmförderung, für einen von Ihnen angestrebten

„Paradigmenwandel“, der langsam Formen annimmt. Während der letzten 20, teils turbulenten und schwierigen Jahre an der Spitze der FFA ist es Ihnen gelungen, Stabilität, Vertrauen und Ausdauer zu verkörpern.

Ihr Engagement gilt natürlich zunächst dem deutschen Film, aber auch der europäische Film liegt Ihnen am Herzen. Sie streben ein wahres Europa der audiovisuellen Medien an, das die kulturelle Vielfalt mit Leben erfüllt und die Annäherung zwischen den europäischen Bürgerinnen und Bürgern fördert. Zusammen mit Christophe TARDIEU, dem damaligen stellvertretenden Generaldirektor des CNC, haben Sie 2014 die EFAD, den Verband der nationalen Filmförderungsagenturen in Europa, aufgebaut, eine Institution, deren Vorsitz Sie zwei Amtszeiten lang erfolgreich geführt haben und in der Sie nun als Mitglied des Verwaltungsrats tätig sind.

Ich begrüße und danke auch allen anderen heute Abend hier anwesenden Vertreterinnen und Vertretern der europäischen Filminstitutionen für ihre Zusammenarbeit auf europäischer Ebene.

Lieber Peter, die deutsch-französischen Beziehungen sind in Ihren Augen innerhalb Europas besonders wertvoll. Sie wurden in Saarbrücken in eine frankophile Familie geboren, sprechen perfekt Französisch und sind ein eingefleischter Frankreichkenner. Sie haben Französisch bereits in sehr jungen Jahren gelernt und waren an der école française, bevor sie einige Jahre später eine deutsch-französische Familie gründeten. Ich möchte ganz herzlich Ihre Frau Cristina und Ihre Tochter Mara sowie alle Angehörigen begrüßen, die Sie heute hierher begleitet haben.

Für Sie bedeutet die deutsch-französische Familie auch eine Filmfamilie, für deren Entwicklung Sie sich im Laufe Ihrer Karriere eingesetzt haben. Um nur einige Beispiele zu nennen, möchte ich an dieser Stelle den „MiniTraité“ für deutsch­französische Koproduktionen, das Atelier Ludwigsburg-Paris, Ihre Rolle bei der Organisation der Rendez-vous du cinéma franco-allemand oder bei der Gründung der Deutsch­Französischen Filmakademie erwähnen.

Diese Austausch- und Kooperationsprogramme, Treffen und Institutionen sind allesamt ehrgeizige und innovative Initiativen, die die Grundlage für die Zusammenarbeit zwischen Deutschland und Frankreich im Bereich Film bilden.

Sie setzen sich auch für die Zukunft dieser Kooperation ein, was sich in Ihrem unermüdlichen Engagement für die Nachwuchskräfte im Atelier Ludwigsburg-Paris widerspiegelt. Im Rahmen dieses Weiterbildungsprogramms sind Sie für die angehenden Filmproduzent*innen und Verleiher*innen ein wahrer Mentor. Wir haben so viel Dankbarkeit in den Berichten Ihrer ehemaligen Studentinnen und Studenten gespürt, die sich noch gut an die zwei Tage erinnerten, die Sie ihnen jedes Jahr als echten Höhepunkt ihrer Ausbildung gewidmet haben.

Ihre jungen Mitarbeiterinnen und Mitarbeiter sind aber nicht die Einzigen, die sich an Ihre Offenheit und Ihre Großzügigkeit erinnern. Ihre Kolleginnen und Kollegen beiderseits des Rheins und all jene, die das Glück hatten, Ihnen im Laufe Ihres Berufslebens zu begegnen, zeichnen ein äußerst lobenswertes Bild von Ihnen. Denn auch das macht Sie nicht nur zu einem außergewöhnlichen Kollegen, sondern ebenso zu einer bemerkenswerten Persönlichkeit: Ihre großartigen menschlichen Eigenschaften, Ihre Freundlichkeit und Ihre Feinfühligkeit.

Tausende Geschichten zeugen davon. So haben Sie beispielsweise Fabian GASMIA unterstützt, als dieser junge Produzent keine Genehmigung für seinen Kurzfilm bekam, und der dank Ihnen eine glänzende Karriere im Filmgeschäft machen konnte.

Auch die Belange Ihrer Kolleginnen und Kollegen liegen Ihnen stets am Herzen und Ihr Einfühlungsvermögen wird von

allen geschätzt. Erst im November letzten Jahres sprangen Sie in ein Flugzeug, um an der Gedenkfeier für Ihre enge Freundin Margaret MENEGOZ teilzunehmen, die seit den 1970er Jahren Geschäftsführerin von Les Films du Losange und eine wichtige Ansprechpartnerin bei der Verbreitung des deutschen Films in Frankreich war. Sie und Margaret bildeten ein echtes deutsch­französisches Paar. Ihre Rede, die Sie in einem tadellosen Französisch hielten, bleibt ein Höhepunkt dieser Hommage.

Lieber Peter, für Ihre außergewöhnliche Laufbahn im Dienste der Filmkunst, der deutsch-französischen Freundschaft und Europas wurden Sie bereits 2008 in den Rang eines Ritters und 2014 in den eines Offiziers im Orden für Kunst und Literatur erhoben. Für mich ist es nun eine besondere Freude, Sie in den höchsten Rang dieser ehrenvollen Auszeichnung zu erheben:

  • « Peter DINGES, au nom de la ministre de la Culture, j’ai l’honneur de vous remettre les insignes de Commandeur des Arts et des Lettres »

* * *


Rede von Herr Peter DINGES

 

Exzellenz! Meine sehr verehrten Damen und Herren!

C’est un immense honneur pour moi de recevoir aujourd’hui le plus haut grade dans l’ordre des Arts et des Lettres, le Commandeur. C’est une grande joie de le recevoir ici à Berlin pendant ce Festival qui chérit le cinéma français, allemand et européen.

Monsieur l’ambassadeur, je vous remercie pour vos mots si bien choisis. Votre discours me touche beaucoup.

Ça fait effectivement plus de 20 ans que je travaille sans relâche à la construction de ce pont entre la France et l’Allemagne !

L’amitié francoallemande est pour moi une affaire de cœur.

Eine Herzensangelegenheit!

Ich liebe Frankreich, seine Menschen, seine Landschaften, seine großartige Kultur und natürlich die Art und Weise, wie Frankreich le septième art das Kino – zelebriert.

Bis heute geht mir ein Gespräch nicht aus dem Kopf, das ich vor vielen Jahren geführt habe. Da wurden die deutsch-französischen Beziehungen als eine Art Vernunftehe beschrieben. „Le couple franco-allemand“ als Stabilisator für Europa, weil es sein muss und nicht anders geht. Leidenschaftlich geht anders!

Als Saarländer – aufgewachsen zwischen den damals noch sichtbaren Spuren dreier verheerender Kriege, weiß ich natürlich – ganz rational – , dass wir diese Vernunft brauchen, weil sich so etwas nie wiederholen darf.

Und doch ist es nicht das, was mich antreibt. Nein, rational war ich eigentlich nie, wenn es um Frankreich ging! Meine Beweggründe sind Liebe, Leidenschaft und Bewunderung für dieses großartige Land.

Und das Schöne ist: Nach so vielen Jahren des Miteinanders weiß ich, dass es vielen hier genauso geht!

Deshalb freue ich mich auch so sehr über diese wunderbare Auszeichnung. Sie ist für mich Ansporn und Ermutigung meinen Weg auch in Zukunft weiterzugehen.

Aber! Brücken baut man nicht alleine! Sie sind immer ein Gemeinschaftswerk. Sie werden getragen, von dem gemeinsamen Willen, miteinander zu verbinden -Trennendes zu überwinden – neue Wege zu eröffnen.

Mein tief empfundener Dank gilt Euch, meinen Wegbegleitern, meinen Förderern und Mentoren, die Ihr während unserer gemeinsamen Arbeit an der « Brücke über den Rhein » zu Freunden, ja, Familie geworden seid.

Einige dieser Wegbegleiter sind leider nicht mehr unter uns. Wie gerne hätte ich heute Abend den Blick von MARGARET MÉNÉGOZ gesucht, um mich bei ihr zu bedanken. Die Grande Dame des französischen Kinos war mir Freundin und Mentorin. Ich vermisse sie schmerzlich. Das gilt auch für meinen Freund PETER SEHR. Er hat das Atelier Ludwigsburg-Paris und damit den Nachwuchs unserer deutsch-französischen Familie aufgebaut. Ohne Euch würde ich hier nicht stehen!

Wegbegleiter und Freunde waren auch die sechs Direktoren des CNC mit denen ich gearbeitet habe.

Mit DAVID KESSLER, dem Autor des Minitraité, hat im Jahr 2004 alles begonnen. David hat mich vor ziemlich genau 21 Jahren mit großer Herzlichkeit und einem warmen Willkommen in den Kreis der Europäischen Filmförderungen aufgenommen und mir mal – ganz freundschaftlich versteht sich – den richtigen Weg gewiesen.

Und natürlich Ich erinnere mich an einen unvergesslichen Moment vor 17 Jahren, als die damalige Generaldirektorin des CNC, meine geschätzte Kollegin und Freundin VÉRONIQUE CAYLA, aus Paris kam, um mir persönlich hier in Berlin den CHEVALIER DES ARTS ET DES LETTRES zu überreichen. Eine großartige Geste, die ich nie vergessen habe.

Mit CHRISTOPHE TARDIEU verbindet mich einiges. Ich bin immer noch sehr stolz auf den Jumelage-Vertrag zwischen FFA und CNC, den wir im Mai 2018 in Cannes unterzeichnet haben. Sein weiteres großes Verdienst: er hat mich in die Welt des Rugbys eingeführt, ein ganz wichtiges Stück französischer Kultur, dessen Spielregeln ich zugebenermaßen aber immer noch nicht ganz durchschaue. Meinem jetzigen Amtskollegen OLIVIER HENRARD danke ich herzlich für die enge, vertrauensvolle und erfolgreiche Zusammenarbeit. Sie hat die filmische Kooperation zwischen Deutschland und Frankreich auf ein neues Niveau gehoben und wir sind noch lange nicht fertig. Cher Olivier, il reste encore beaucoup à faire. Parmi tes nombreuses qualités, je citerais ta manière très subtile de résister à mes tentatives de te convertir à l’art culinaire allemand. La prochaine fois que tu viens à Berlin, tu auras droit à un Eisbein, c’est promis !

Ich sehe auch Fabian Gasmia, Ex Atelier und heute Präsident der deutsch-französischen Filmakademie! Lieber Fabian, herzlichen Dank für die langjährige und treue Partnerschaft im deutsch­französischen Brückenbau! Danke für deine unbeirrbare Entschlossenheit mit der du unser gemeinsames Ziel unterstützt. Die Zukunft, lieber Fabian, gehört Dir und den anderen Absolventen des Ateliers!

Natürlich trüge ich dieses Ordensband heute nicht ohne das Amt, das mir die Möglichkeiten gegeben hat, und ohne meine Kolleginnen und Kollegen in der FFA, die seit so vielen Jahren an meiner Seite sind und mich unterstützt haben. Viele sind heute hier! Darüber freue ich mich sehr.

Ich danke meinen Gremien, meinem Verwaltungsrat, in Persona insbesondere dem Präsidenten der FFA, Staatsminister a.D, Prof. Dr. BERND NEUMANN und seinem Vorgänger EBERHARD JUNKERSDORF. Danke, dass Sie beide mich immer unterstützt haben auf diesem Weg!

Mein Dank gilt auch meiner Familie. Meine Schwester ist heute aus Frankreich angereist. Als „Maire Adjointe“ der Stadt Nizza, baut sie an der gleichen Brücke wie ich, nur vom anderen Ufer aus. Liebe Christiane, das alles kann doch kein Zufall sein und ich weiß, dass wir beide in diesem Moment ganz besonders an unsere Eltern denken.

Mein besonderer Dank gilt meiner Frau CRISTINA, die mir jeden Tag zeigt, dass „le Couple francoallemand“ sehr wohl mit Liebe und Leidenschaft gelebt wird. Liebe Cristina, vielen Dank für die Inspiration und deine Liebe.

Mit dabei ist heute Abend auch unsere Tochter Mara, die in beiden Kulturen aufwächst und die mich jeden Tag daran erinnert, dass die deutsch-französischen Beziehungen tatsächlich eine Herzensangelegenheit sind.

Zum Schluss, liebe Freundinnen und Freunde, habe ich eine Bitte an Euch, die Bitte, dass wir uns etwas versprechen!

Ein eiskalter Sturm weht seit drei Jahren aus dem Osten, und ein weiterer Orkan zieht langsam aus dem Westen über den Atlantik. Ultrarechte Strömungen erschüttern die Fundamente unseres Europas auch in Deutschland und Frankreich. Die Brücke, die wir gemeinsam mit so viel Hingabe errichtet haben, steht unter Druck und droht, Risse zu bekommen.

Lassen Sie uns einander versprechen, diese Brücke zu verteidigen. Lassen Sie uns zusammenstehen, um das zu schützen, was uns verbindet, damit neue Generationen wie meine Tochter, die hier vor mir steht sicher über diese Brücke gehen können.

Unsere Werte Freundschaft, Freiheit und Toleranz sind stark genug, um allen Stürmen zu widerstehen.

Vive l’Europe! Vive l’amitié franco-allemande!

Von admin